Je souhaite vous partager un poème de Caroline Gauthier qui m’émeut beaucoup :
« Au nom du corps »
Au Nom du corps qui est ma Terre
Que Ta volonté soit faite
Que Ton règne arrive.
Certains prient Dieu et puis le Ciel
Pensant que là se trouve l’essence-ciel.
Moi, je prie Mon corps et la Terre
Car c’est Elle ma mère.
Sentez-vous ce lien entre nos corps ?
Mon corps et le corps de la Terre.
Ils sont faits de la même matière.
Sentez-vous qu’il faut en prendre soin ?
Pourtant, ils sont des temples encore trop lointains.
Continuons de prendre la tête et la Terre, elle, elle tempête.
Continuons à nous meurtrir et la Terre, elle, elle va mourir.
Continuons à souiller, vider les coeurs meurtris
Et nous aurons des tsunamis.
Nions nos corps et c’est la mort.
Tais toi, fais pas ça, pleure pas, bouge pas, va par là, non par ici
Continuons à nous parler ainsi
Et la Terre va trembler pour enfin nous réveiller.
Au Nom du corps qui est notre Terre
Que Ton nom soit sanctifié
Que Ton règne arrive avant que le monde parte à la dérive.
Soyons vivants et la Terre, elle, elle se détend.
Soyons vibrants et les temps redeviendront cléments.
Vivons notre belle matière et nous en serons fiers.
Le sacré se loge dans cette Nature vivante
Et dans mon corps vibrant
Pour intégrer la connaissance spirituelle
Il convient de plonger dedans.
Les rythmes vitaux de nos organismes
Sont en résonance avec le cosmique.
Intégrant cela, nous rencontrerons Dieu dans notre physique.
Plongeons dans nos ventres et dans nos grottes profondes
Nous y trouveront les racines et les fondations de la Nature du monde.
La connaissance nous sera alors révélée
Nous accèderont à notre unité.
Si nous cherchons Dieu dans l’extérieur, ce ne sera que malheur
Cherchons-le dans notre intérieur et nous sentirons sa chaleur
Car c’est dans la rencontre de notre dualité que nous serons mariés.
La croix sera bien le trait d’union entre des opposés
Plus aucun monde ne sera séparé.
Nous avons en amour tous nos contraires
Et la mère rencontre le père
Le féminin et le masculin danseront pour que rien ne se fane
Pour découvrir le sacré au coeur du profane.
Le haut et le bas sur la même échelle
Le spirituel au sein du matériel.
Au Nom du corps qui est mon temple et ma terre
Que ton règne arrive.
Toi qui est la fondation de toutes nos églises érigées vers les cieux.
Tu es le Corps qui peut accueillir Dieu
Toi, le Corps tu es le lieu entre le Ciel et la Terre
Ce contenant qui accueille la lumière.
Toi qui étais assimilé au mal
Tu redeviens le réceptacle et le graal.
Au Nom du corps qui est ma Terre
Que Ta volonté soit faite.